Agent technique d’administration, archiviste-bibliothécaire, documentaliste, ethnographe, ethnologue, historien de l’art-muséographe, homme politique, panafricaniste militant et fonctionnaire international Porto-Novo, 07 mai 1912; Cotonou, 08 avril 1993
CENTENAIRE DE NAISSANCE
(7 mai 1912 – 7 mai 2012)
I l y a certainement avantage
d’être le benjamin de frères dont certains ont eu le privilège de fréquenter
dans les premiers établissements primaires ouverts aux enfants de Porto-Novo,
d’abord par les missions catholiques et protestantes avant que l’école publique
ne suive. Ainsi, il se fait que plutôt que de continuer à se référer à un jugement supplétif pour supputer
son âge, Sènou qui sera baptisé plus tard avec pour saint patron Alexandre (1922),
connaîtra la date exacte de sa naissance quand il aura accès aux archives
privées de son grand frère François, à qui le patriarche Adandé, né de Padonou
et d’une mère issue de la collectivité Saïzonou, le confiera à Anécho (Togo,
échu à la tutelle française en 1918) à la fin de l’ année scolaire 1928, après
qu’il eut obtenu son Certificat d’Etudes primaires élémentaires. Ainsi, il sut
qu’il naquit le 07 mai 1912 et non le 13 mars 1913 comme il était inscrit à
l’Etat-civil à Porto-Novo, le chef-lieu de la colonie du Dahomey (en 1894, dès
avant l’intégration du royaume sous « protectorat » à l’empire
français et qui le fût formellement après le décès de Dè Tofà ou Roi Toffa 1er
en février 1908).
Dè Tofà
QUI EST ALEXANDRE SENOU ADANDE ?
Natif d’une collectivité gun de
Xogbonu-Ajashè, celle de Houéto Sèji de Dravo, sise à Zèbu-Aga. Dernier garçon d’Adandé,
tradi-thérapeute et commerçant, et de
Yomoutien Loko vendeuse de calebasses (kanon,
un métier qui se transmettait de mère en fille, cette dernière une triplée,
tenait l’art de traiter et vendre ces ustensiles, de sa propre mère issue du
quartier des Savènu ou Shabèkomè).Très tôt, il apprit à aider sa mère, soit
pour laver à la lagune des séries de calebasses ou pour transporter des paniers
d’akassa. Puis il fut placé chez un riche commerçant yoruba de la ville, pour
servir de palefrenier, il en a gardé les marques de dents au cou d’un cheval particulièrement
irascible. Il fréquenta à l’école primaire catholique St Joseph jusqu’au C.M.2.
Notons que plusieurs enfants garçons d’Adandé Padonou, ont fréquenté cet
établissement, dirigé alors par le R.P. Francis Aupiais, un ami du patriarche.
Après cette étape, son père le confia à un de ses aînés, François, commis bilingue, dans une maison de commerce
de traite à Anécho (où il se fit de nombreux amis dont François João Amorin)
puis à Lomé où il suit les enseignements du Cours complémentaire (1929-32)
(Marguerat, 2001 : 599). C’est donc au Togo qu’il passa le Diplôme de fin
d’Etudes primaires supérieures et réussit le concours d’entrée à l’Ecole
William Ponty, en 1932. Ainsi commença pour lui une épreuve inattendue :
ni le gouverneur du Togo (arguant qu’il était sujet dahoméen et non togolais pour mériter d’être
inscrit parmi les lauréats boursiers de sa colonie), ni au Dahomey (le
gouverneur d’alors rejetait sa requête prétextant qu’il n’avait pas passé ledit
concours sur le territoire dahoméen) il ne put obtenir l’indispensable bourse
pour poursuivre ses études. Alors, il se décida à aller régler son problème à
Dakar, la capitale fédérale. Pour ce faire, il dut contracter une dette (auprès
du maître Salomon Eyébiyi, instituteur) ne serait-ce que pour assurer le passage
maritime sur le pont, vers cette ville alors en pleine expansion. Arrivé sur
place, il fallait résoudre la question de l’imputation budgétaire de la bourse à laquelle son succès lui donnait droit. La
Providence vint à lui sous forme d’un ancien combattant de la Grande Guerre,
Monsieur da Costa qui l’introduisit au secrétariat du Gouverneur Général (G.
G.) où enfin une solution singulière fut trouvée – il pouvait bénéficier à titre exceptionnel d’une bourse du G.G.
pendant les trois années que duraient les études à l’Ecole normale William
Ponty (1932 à 1935). Il s’inscrit à la section administrative et tira profit
des activités para scolaires pour déployer ses talents d’organisateur et
d’animateur. Ainsi plusieurs pièces de théâtre de création collective ont été
montées par le groupe d’élèves originaires du Dahomey et du Togo, sous sa
direction comme « metteur en
scène » (quelques titres : La Dernière
entrevue de Béhanzin et de Bayol, Le mariage de Sika, Sokanmè, etc. cf. Huannou,
1984 : 46-53). A tel point qu’en 1995, de vieilles Goréennes se
souvenaient encore de lui comme « le
loup blanc de sa génération ».
A sa sortie, à la fin de sa
formation, il dut passer le temps obligatoire des dix-huit mois sous les
drapeaux (1935-1936), au camp
de Ouidah, au Dahomey, où il suivi une formation d’«élève-caporal » au terme duquel
l’inspecteur général d’Enseignement, Albert Charton, l’affecta en 1936 à l’inspection
générale de l’Afrique occidentale française (A.O.F.) pour servir dans le futur
Institut français d’Afrique noire (I.F.A.N.). En compagnie de plusieurs autres
jeunes agents sortis de l’Ecole normale William Ponty dont Serpos Tidjani
Abdou, Bernard B. Dadié, Madeira Kéita, Amon d’Aby, Meidoun M’Baye, Ray Autra
Traoré, il reçu une formation d’archiviste au cours d’un stage encadré par un
archiviste-paléographe M. Charpy (1936-1937). Pendant ce temps, la maturation
du projet de Centre d’études de l’Afrique avançait et prenait forme pour prolonger et renforcer les
premiers travaux effectués par les membres et associés du Comité du Bulletin
Historique et Scientifique de l’Afrique Occidentale Française.
En fait, l’inspecteur Charton en fut le véritable initiateur en soumettant à la
signature du G.G. Jules Brévié, l’arrêté de sa création (n° 1945/E du 19 août 1936).
Ce n’est que le 14 juillet 1938 qu’avec l’arrivée à Dakar de l’assistant de
recherche au Muséum national d’histoire
naturelle de Paris, Théodore Monod que commençait réellement la saga de cette
grande institution de recherche scientifique régionale qui sera rattachée, en
1960, à l’université de Dakar après la
balkanisation des fédérations (A.O.F. et A.E.F.) par la loi-cadre dite loi
Deferre en 1956 (ADANDE, 1996 : 27-33).
En effet, après le refus de
l’ethnologue Marcel Griaule d’assurer la direction de l’Institut en création,
le choix fut finalement porté sur un chercheur naturaliste, « touche à
tout », spécialiste du Sahara, ce qui a été la chance de l’Institut Français
d’Afrique Noire (IFAN) car, dès le départ, il lui donna une double orientation
vers les sciences humaines (histoire, islamologie, géographie humaine,
sociologie, ethnologie, archéologie-préhistoire) et en sciences de la nature (botanique, biologie
marine, entomologie, zoologie, géographie physique). Ainsi cette aventure
commença à deux, dans des locaux exigus, avant que ne soit affecté à l’IFAN,
l’immeuble destiné au départ au résident de Dakar, avant qu’il ne soit
réquisitionné pendant la Deuxième guerre mondiale (période allant de 1940 à
1944). Dakar ainsi que l’ensemble de l’A. O. F.
a connu les rigueurs du régime de Vichy, sous le G. G. Boisson. La ville et ses environs ont été bombardés
par la flotte anglaise, venue avec le Général de Gaulle (lui, à bord d’un
vaisseau britannique le SS Westerland, cf. Charles de Gaulle Traits
d’esprit, choisis par Marcel Jullian, Paris, Editions J’ai Lu, 2000, p. 60)
pour négocier vainement le ralliement de cette partie de l’Empire français à la
« lutte contre les forces de l’Axe ». Il est bon de rappeler que tout
sujet pris en flagrant délit de « gaullisme » était passible de la
peine de mort. Plusieurs Africains épris de liberté en ont payé le prix fort et
on oublie trop vite que Louis Hunkanrin, s’il a échappé de peu au peloton
d’exécution « pour gaullisme » (mais pas ses deux infortunés
compagnons), a connu son deuxième exil au bagne (1940-1946) à Tougan
(village de feu le Général Sangoulé LAMIZANA) au Nord de l’actuel Burkina Faso
mais alors rattaché au Soudan français. Comme le ralliement de l’A.O.F. en 1942
à la cause de la « France libre », n’empêcha pas le drame sans nom du
massacre des tirailleurs de retour du front à Thiaroye (cf. Le film ‘Thiaroye’ d’Ousmane SEMBENE), de
même la « Libération » de la métropole ne signifia pas pour Louis
Hunkanrin son élargissement immédiat (il ne le fut qu’en 1946). Louis Hunkanrin
était l’oncle de Marianne Paqui, avec qui Alexandre ADANDE va se marier le 08
Janvier 1944, à Dakar, en la Cathédrale de la capitale fédérale qui a longtemps
porté presqu’ironiquement le nom du « Souvenir Africain ».
Pour mémoire, il est bon de rappeler que face
à l’éminence d’un nouvel affrontement avec l’Allemagne, l’ennemie héréditaire de la France
métropolitaine, les jeunes Africains ont été mobilisés pour les batailles qui
s’annonçaient au-delà des mers mais aussi par deçà de l’Atlantique. Aussi,
comme nombre de jeunes de son âge, Alexandre Adandé a-t-il été mobilisé sous le
matricule n° 35 647, au 7e Régiment des Tirailleurs Sénégalais
basé à Ouakam, le 20 mai 1940, comme élève du Groupement Spécial préparatoire
au C.I.A., aspirant avec le grade de sergent. Leur officier instructeur portait
le nom de Lieutenant Connadre / Tonnadre ( ?).
Au plan personnel, il convola donc en « justes noces » avec une
charmante institutrice dahoméenne, sortie de l’école normale fédérale des jeunes filles de Rufisque,
formées par le couple d’éducateurs chevronnés
les Le Goff (lire François-Xavier Freland L’Africaine blanche,
Germaine Le Goff, éducatrice mythique (1891-1986), Paris, éditions Autrement) qui furent parrain et marraine du jeune couple, mariés
au religieux le 08 janvier 1944. Ils fondèrent une famille grande de dix
enfants dont six leur survivent.
Parallèlement à ses obligations
professionnelles, Alexandre Sènou Adandé n’a pas abandonné ses penchants pour
les activités sociales. Il comptait de nombreux camarades de promotion parmi lesquels
plusieurs sont devenus des amis de famille : Antoine Boya, Aristide
d’Almeida, Jules Laventure, Clovis Akindès, Carlos Amorin, etc. Au sein de la communauté des
originaires du Togo et du Dahomey, il
participa activement à la mise en place de l’Union du Bénin. Outre les réunions
festives à l’occasion de mariages, baptêmes et autres, cette association
organisait des conférences-débats thématiques, des séances théâtrales et des
rencontres d’échanges avec d’autres communautés présentes dans la capitale
fédérale. Elle avait son propre organe de publication et de diffusion Gbèdjinonvi.
Très tôt, Alexandre Sènou ADANDE facilita l’arrivée à Dakar de parents, d’amis et autres ; la « rue Gramont »
puis la « rue Vincent » ont été connues comme lieux de ralliement de
Dahoméens ou Togolais de passage ou en transit pour diverses localités du
Sénégal ou pour la recherche d’une opportunité. Ainsi, selon le témoignage de
Me François AMORIN, il fit venir Mathieu AGBOTON, alors électricien au Dahomey,
pour être recruté aux services postaux (futures P.T.T.) à Dakar, puis son neveu
Michel, à qui il confia des machines à imprimer qu’il avait acquises. Certains,
comme feu le Dr Cyril AGUESSY, ont pu caractériser cette période comme étant
celle de l’ « esprit de 49 ». Célibataire
puis marié, il assura le rôle de tuteur ou de correspondant pour des jeunes
filles et jeunes gens mineurs venus du Dahomey pour faire des études
secondaires ou une formation dans l’une des écoles fédérales des sages-femmes
et infirmières ou
d’élèves-institutrices. Du nombre, nos souvenirs ont retenu tata Bazilia
CHOKKI, la première bachelière dahoméenne ayant obtenu son diplôme en Afrique
en 1948 et qui a fait partie de la première promotion d’élèves noires (elles
étaient trois) à faire l’internat au collège Ste Jeanne d’Arc de Dakar, réservé
jusque là aux enfants de colons de l’administration ou des maisons de commerce.
L’après guerre
a été une période de grandes interrogations provoquées par les privations de
toutes sortes, la violence sans nom des évènements en Afrique et hors du
continent, les remises en cause de
valeurs fondamentales, etc. C’est dans ce contexte que les sujets français et
certains naturalisés avancés, s’interrogeaient sur leur évolution future alors
que d’autres peuples surtout en Asie et particulièrement en Indochine avaient
posé l’actualité de leur émancipation et de leur indépendance après la défaite
du Japon et l’évacuation de ses troupes. On connait la réponse française et ses
tentatives de reprise en main de l’empire colonial en dépit des nouvelles
réalités. La défaite cinglante et sanglante de Dien-Bien-Phu en 1954 a marqué
durablement les esprits des peuples soumis à l’oppression coloniale. La même
année, le peuple algérien manifestait son besoin d’évolution qui était écrasé
dans le sang mais marquait ainsi le début d’une longue guerre de libération
nationale dont les effets récurrents sont toujours d’actualité. Bref, Alexandre
Sènou Adandé (A.S.A) ne pouvait se désintéresser de tous ces mouvements dont la
nature politique était évidente en dépit de la répression ouverte ou plus
discrète ou plutôt sournoise, selon les milieux et les
circonstances. Il a participé aux Groupes d’études animés par des militants
plus ou moins affiliés au P.C.F. comme Jean Suret-Canale, enseignant du
secondaire et bien d’autres militants anti-colonialistes. Quand la vie
syndicale et politique sera élargie aux peuples africains en lutte, A.S.A. y
apportera son concours actif. Avec son ami et frère Joseph Corréa (1910-1959),
ils adhèreront au Rassemblement Démocratique Africain (R.D.A.) dès sa création
en 1946 à Bamako et contribueront à la constitution d’une section sénégalaise
jusqu’à la rupture de 1951. Lors de congés administratifs au Dahomey, il en
profitera pour apporter, en 1947, son appui à l’implantation d’une section
R.D.A. locale (GLELE, 1969 : 95) et, dans le contexte des luttes à
l’échelle du territoire dont il est originaire, il participe, avec Justin
Tometin Ahomadégbé, à la mise en place de l’Union Démocratique Dahoméenne
(U.D.D.) dont ils seront les deux candidats de liste aux élections de 1956 à la
députation.
Au Sénégal, il participe aux
luttes pour le maintien des structures fédérales dans le processus d’évolution
vers l’autonomie, Léopold Sédar Senghor, Abdoulaye Ly, Mamadou Dia et les principaux leaders du Soudan, dans le cadre de l’Union
Soudanaise-R.D.A., sous la conduite de Modibo Keita et de Madeira Kéita,
Mahamane Haïdara, ainsi que certains dirigeants voltaïques dont Maurice
Yaméogo, sont de ceux –là. La Convention Africaine ( dont il fut le Secrétaire
Général, 1956-57) devait servir de creuset ; l’élan syndical impulsé par
UGTAN (Union générale des travailleurs d’Afrique noire dirigée au début par
Sékou Touré comme Secrétaire Général) bien implanté en milieu des enseignants
et relayé par les étudiants conscients de l’Union des étudiants de Dakar
(future Union Générale des Etudiants d’Afrique de l’Ouest- U.G.E.A.O. ) vont
donner l’orientation indépendantiste qui sera proclamée à Cotonou (juillet
1958) avec la naissance Parti du Regroupement Africain (P.R.A.) qui voulait
dépasser les réticences du R.D.A. devenu partisan de la « balkanisation
africaine » avec les choix stratégiques de Félix Houphouët-Boigny pour le
« oui » au référendum du général de Gaulle du 28 septembre 1958.
Seule la Guinée a fait le choix victorieux de l’indépendance immédiate avec le
Parti Démocratique de Guinée et avec « toutes ses conséquences » comme l’a dit sur un ton d’intimidation l’Homme
de l’appel du 16 juin 1940 (dont l’une des conséquences dramatiques sur
laquelle on est peu revenue, a bien été la « cristallisation »
absolue des pensions des anciens combattants et victimes de guerre originaires
de la Guinée). Mentionnons que le cas de la campagne pour le « non »
menée au Niger par le parti Sawaba dirigé par le leader indépendantiste Bakary
Djibo (son ami le Professeur Abdou
Moumouni Djoffo, spécialiste de l’énergie solaire, en était membre) mériterait des investigations historiques
rigoureuses pour comprendre ce qui s’est passé exactement avec les
manipulations de l’administration coloniale locale.
Pour autant, l’évolution
inéluctable vers l’indépendance s’est poursuivie : le problème demeurait
de savoir la forme et le contenu de cette indépendance. Fédérations (AOF et
AEF) constituées et préservées tant que
la France tutrice avait le contrôle du processus d’ « évolution des
peuples » puis démantelées (« balkanisées ») en la classique et basique loi de
« diviser pour régner » qui devait jouer à plein temps. Manœuvres et
intimidations, corruption et promesses ont fait surgir un Conseil de l’Entente
comme alternative à la Fédération du Mali qui prenait forme avec le Sénégal, le
Soudan, la Haute-Volta et le Dahomey comme noyau. Le rêve d’une fédération
gérée par des Africains a fait long feu quand d’abord Sourou Migan Apithy, puis
Maurice Yaméogo ont retiré le territoire qu’ils représentaient puis
définitivement quand le divorce a été prononcé entre le Sénégal et le Soudan
(1959-1960). Ainsi Me Ignacio Pinto, Emile Derlin Zinsou et Alexandre Sènou
Adandé démissionnèrent en 1959 du
gouvernement du Premier ministre A.S. Apithy, après sa forfaiture à la parole
donnée pour la participation du Dahomey à la fédération du Mali (GLELE,
1969 : 116-117 et 153-156 puis 176 cf. aussi R.P. Joseph de Benoist). Une opportunité de manquée pour une
certaine maîtrise de notre destinée.
Après l’indépendance du Dahomey,
A. S. Adandé et sa famille regagne le pays où il reprit service au Centrifan
local (devenu par la suite l’Institut de Recherches Appliquées du Dahomey-
I.R.A.D., aujourd’hui annexe du C.B.R.S.T.) avant d’être appelé au premier
gouvernement du Dahomey indépendant constitué par le Président Hubert Koutoukou
Maga, le 30 novembre 1960 (GLELE, 1969 :213).
Président Hubert Koutoukou Maga
PISTES POUR DES APPROFONDISSEMENTS A VENIR :
SA VIE PRIVÉE ET FAMILIALE
Pratique du sport (tennis, gymnastique et natation) et de la musique
(clarinette).
Animation des fêtes familiales (anniversaires, baptêmes, communions,
mariages) mais aussi rédaction et prononciation de discours funèbres (spécialiste
des oraisons funèbres).
La socialisation,
particulièrement au Sénégal a été caractérisée dans la plupart des foyers
dahoméens et en partie togolais, par une grande ouverture vers les concitoyens
et dans une certaine mesure vers le peuple hôte. En ce qui concerne le couple
Alexandre et Marianne ADANDE, leurs rapports
avec les Aînés comme par exemple le couple Marcel et Louise COULIBALY ou le
couple Salomon EYEBIYI, étaient toujours emprunts d’affection et d’un grand
respect qui nous ont profondément marqué, nous de la deuxième génération. Par
ailleurs, c’est une vie de grande famille qui a caractérisé la vie, l’éducation
et les relations sociales entre générations, tels les liens très forts avec le
couple Marianne et Joseph CORREA, Marie et Gustave PERRIN et, bien sûr Alice et
Mathieu AGBOTON, Henriette et David HUMPATIN, Dr BOURGUIGNON, Francisca et
François PARAÏSO, le couple Aristide D’ALMEIDA et bien d’autres encore.
Une qualité de relations humaines
à rechercher, à préserver, à cultiver et à développer par les générations
montantes.
Le couple a accompagné, comme
parrain et marraine plusieurs jeunes mariés dont pour évoquer quelques uns, en
attendant le retour d’information
souhaité :
-
Francisca & François PARAÏSO (1950)
-
Isabelle & Albert TEVOEDJRE (1953)
-
Le couple Michel ADANDE (1957 ?)
-
Victoire & Jacques ADANDE (1962)
.. ...
(Liste à compléter).
Aspects de l’éducation familiale :
Distractions et suivi des études : le temps d’études et après
l’effort, le réconfort
(Rigueur et sévérité, tendresse et amour paternel, pique-niques et
voyages de découverte, etc.)
La question des langues africaines à la maison (parents polyglottes et
enfants unilingue en français)
Liens avec la grande famille de Zèbou-Aga
N.B. : Cette
dimension de son engagement affectif profond pour les siens est également
remarquable, tant pour sa famille cellulaire fondée avec Houèkessi Thérèse
Marianne PAQUI que pour la collectivité Houèto Sèdji de Dravo (Dravonu), il
leur était profondément attachés ; il en connaissait l’histoire qu’il
avait consignée dans un grand cahier manuscrit.
RETOUR SUR DES ASPECTS MARQUANTS DE SA CARRIERE PROFESSIONNELLE,
POLITIQUE ET INTERNATIONALE (voir la Note bio-bibliographique).
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
-
Les
récades des Rois du Dahomey, Dakar, IFAN, 1962, 104 p.
-
Le maïs
et ses usages au Bénin méridional, Dakar, Les Nouvelles Editions
Africaines, 1984, 100p.
-
« Témoignage sur la genèse de
l’IFAN », Bulletin de l’IFAN Ch. A.
Diop, Dakar, Spécial Cinquantenaire
de l’IFAN, T. 47, sér. B, n°2, 1996, pp. 27-33.
-
On
trouvera nombre de ses articles et contributions scientifiques dans les Notes Africaines et dans les Bulletins de l’Institut Français d’Afrique Noire ainsi que dans les Etudes Dahoméennes (ancienne et nouvelle
séries).
QUELQUES ECRITS SUR ALEXANDRE SENOU ADANDE
- AGBOTON Gaston A.M., 1997, Cultures des peuples du Bénin, Paris, ACCT / Présence Africaine Editions, pp. 127-130,« Un pionnier : Sènou Alexandre
ADANDE ».
- CARLOS Jérôme, 2007, « Musée ethnographique ou
la mémoire insultée », la
Chronique du jour, le 28 septembre 2007.
-
GLELE Ahanhanzo Maurice, 1969, Naissance d’un Etat noir (L’évolution
politique et Constitutionnelle du Dahomey, de la colonisation à nos jours),
Paris, Bibliothèque Africaine et Malgache – Droit et Sociologie Politique sous
la direction de P.-F. Gonidec, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence.
- GOUNOU Colette et TCHARO Benoît, 2005, Guide du Musée Ethnographique Alexandre Sènou ADANDE, Porto-Novo,
M.E.A.S.A., pp. 8-9, « Naissance et
mission de l’institution ».
-
HUANNOU Adrien, 1984, La littérature béninoise de langue française des origines à nos Jours,
Paris, ACCT/Editions KARTHALA, pp. 46-53 « Les
pièces dahoméennes et le triomphe du ‘théâtre de Ponty’ ».
-
OKE Finagnon Mathias, 1969,
« Alexandre Sènou ADANDE » in Dictionnaire
Bio-Bibliographique du Dahomey, Porto-Novo, I.R.A.D., pp. 12-15.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire